Le jardin sensoriel, une médiation pertinente

Vous ai-je déjà parlé du jardin sensoriel, en tant que médiation, espace que j’affectionne tant ?

Il me semble primordial de l’aborder. La sensorialité est omniprésente dans mon travail auprès de personnes pluri-handicapées. Il s’agit de stimuler, développer les sens, explorer ; à l’aide de différents outils, différentes propriétés. La salle snoezelen offre tout un panel de stimuli divers et variés, pour solliciter la sphère tactile, auditive, visuelle, vestibulaire, proprioceptive… L’eau en balnéothérapie permet d’autres sensations comme l’aspect kinesthésique, l’effet d’apesanteur, de légèreté, de résistance des mouvements dans l’eau. Ces deux espaces distincts par leurs propositions sensorielles amènent à une prise de conscience corporelle, au sentiment d’intégrité du corps, de contenance.

Mais la particularité du jardin sensoriel, est encore autre. Il s’agit d’un espace ouvert, les stimulations naturelles sont plurielles et variées en fonction de ce qu’offre la nature, en fonction du temps, en fonction de ce qu’on y trouve.

J’ai participé à l’écriture du livre d’Eric Pireyre « 19 situations cliniques en psychomotricité » (chez  Dunod) qui regroupe autant d’expériences nouvelles que de psychomotriciens auteurs de cet ouvrage. Vous y trouverez un nouveau regard sur la profession, des chemins qui sortent de l’ordinaire, des médiations innovantes… Dans le chapitre que j’ai écrit, « Mille et une merveilles au jardin sensoriel » j’ai d’abord souhaité montrer les intérêts du jardin sensoriel, puis plus largement, les intérêts de sortir, d’être dehors, comme véritable médiation en psychomotricité. Avec tous les objectifs et intérêts que le jardin peut apporter sur le plan psychomoteur.

Sortir des établissements, le temps d’une balade, d’une rencontre à la nature ; recevoir et ressentir. Qu’il s’agisse des rayons du soleil sur la peau, la sensation du vent, admirer la beauté des paysages, divaguer sur un terrain aux multiples sensations… L’espace qu’offre l’extérieur offre de nombreuses stimulations auxquelles on ne peut songer si on n’y prend pas conscience.

Je vous invite donc à lire ce chapitre, pour une excursion sensorielle au jardin, pour sortir des sentiers battus…

News sur l’épilepsie : Marseille à la pointe des neurosciences

L’actualité scientifique est prometteuse à Marseille.

Succès pour l’équipe de Fabrice Bartolomei à la Timone avec le projet Galvani. Ce projet reçoit un chèque de 10 millions pour s’expérimenter à une technique d’électro-stimulation non douloureuse et non invasive qui semble porter ses fruits pour les personnes dont les traitements actuels ne stabilisent pas leur épilepsie.

Cette expérimentation semblerait aussi pertinente pour les personnes souffrant d’AVC, de maladie de Parkinson ou encore de douleurs.

Affaire prometteuse ! Plus de détails dans cet article de La Provence.


De plus, si vous souhaitez vous informer plus en détail sur le sujet de l’épilepsie, ne ratez pas l’événement suivant :

La 3ème édition des rencontres régionales de l’épilepsie se tiendra le jeudi 5 décembre 2019 à l’IFSI, rue Peysonnel, 13003 Marseille de 9h à 18h.
Vous trouverez tous les détails du programme et l’inscription sur ce site :

Les premiers légos en braille !

Puisqu’il n’est pas facile d’apprendre le braille, et comme on sait que le jeu est un excellent facteur d’apprentissage, nous ne pouvons que nous intéresser à ce tout nouveau concept ! Les illustres briques légos, en braille.

Ce système peut être très utile pour des non-voyants, malvoyants comme des voyants cherchant à apprendre le braille; code de lecture nécessitant un entraînement de longue haleine pour arriver à percevoir et retenir les différentes lettres, composées par des points.

« Le concept est plutôt simple: chaque brique, habituellement composée de huit tenons ou plots (les parties arrondies situées au dessus-d’une pièce, qui servent à accrocher les briques entre elles), sera cette fois-ci composée d’un nombre et d’un ordre différent de tenons en fonction de la signification de la brique. Autrement dit, pour une brique «A», un seul tenon en haut à gauche, pour une «E», un tenon en haut à gauche, un autre au milieu à droite etc. À savoir que les non-aveugles pourront également participer aux jeux, car chaque brique comportera également une lettre ou un caractère imprimé. » lefigaro.fr

Un simple jeu de construction peut se démultiplier de diverses manières, aux seules limites de notre créativité. Les enfants peuvent alors s’entraîner à reconnaître les lettres en braille, répertorier les différentes briques, s’amuser à écrire des mots, ou encore créer des « dominos brailles », construire des tours avec les plus longs mots possibles… Bref! Le plus intéressant, jouer ensemble, sans s’arrêter au handicap. 

 

AUTISME : bientôt un médicament pour favoriser la sociabilisation ?

On le sait tous, les principales difficultés dans le Trouble du Spectre Autistique résident dans la sociabilisation et les interactions. Une fuite du regard, une éviction des contacts, un repli sur soi… Tant de comportements qui semblent en lien avec une sensorialité si particulière dans l’autisme, les neurones miroirs, et ainsi un fonctionnement cérébral encore à comprendre. Tous les mécanismes dans l’autisme ne sont pas encore connus. Or, le 10 avril dernier, France 3 a publié cet article qui appelle à un espoir révolutionnaire. Un traitement confectionné à partir d’une molécule, la Bumétanide, fera-t-il ses preuves ?  Les essais cliniques seront réalisés sous la direction du professeur Yehezkel Ben Ari, chercheur en neurosciences, à Marseille.

Je vous laisse découvrir les détails dans l’article.

Anaïs Madrennes

L’étude « hallucinante » sur les hallucinations auditives

À lire!

Un article du Figaro qui nous renseigne un peu plus sur la psychose… ce domaine bien mystérieux.

Une expérience compare différents groupes d’individus : personnes psychotiques avec hallucinations auditives, personnes psychotiques sans hallucinations, et personnes non-psychotiques avec ou sans hallucinations. Ce qui permet d’être d’autant plus précis dans les classifications.
L’expérience des scientifiques
L’expérience est de type pavlovienne, consistant à appuyer sur un bouton lorsque l’individu testé entend un son associé à une certaine image (un damier).
Or, les personnes psychotiques ont beaucoup plus appuyé sur le bouton, persuadés d’avoir entendu le son à l’apparition de l’image même muette. Ce qui est intéressant, c’est que l’IRM réalisé au cours de l’étude montre que la région temporale du cerveau de ces personnes s’est activée! Il s’agit se la zone correspondant à l’aire auditive.
Ainsi, les personnes psychotiques feraient d’avantage intervenir le circuit de l’attente alors que les non-psychotiques se basent plus sur leurs sens pour connaître le monde.

L’INSERM annonce une baisse des démences

Nous commençons enfin à avoir un peu de recul sur les démences, et les statistiques semblent optimistes.

Une étude fiable

L’étude FHS a débuté en 1975. Et, on constate effectivement une diminution d’environ 20% en moyenne, des démences de tout âge. Notamment concernant les démences vasculaires et post-AVC.

Ce qui semble en lien avec les traitements efficaces des AVC et des mesures préventives autour des maladies cardiaques.

Tout est expliqué en détail dans cet article de l’INSERM.

Le pouvoir de la prévention ?

Si des démences de type vasculaires peuvent être évitées par la médecine moderne grâce notamment à la prévention, y a-t-il un moyen de prévenir les autres démences ? Nous pouvons nous questionner sur le sujet.

Pour la maladie d’Alzheimer par exemple, des démarches préventives telles que des ateliers cognitifs pourraient-ils retarder l’apparition des troubles ?

Car, nous savons évidemment que l’étiologie est multifactorielle, dont des prédispositions génétiques sur lesquelles nous n’avons malheureusement pour le moment, peu de pouvoir d’action… Nous portons tout espoir sur la plasticité cérébrale bien présente à tout âge, et sur l’importance de la stimulation.

Dans l’attente de prochaines études sur le sujet…

« Pourquoi je ne peux pas être attentif ? »

Découvrez ce livre joliment illustré et facile d’accès pour tous, sur le TDA/H. Afin de mieux comprendre ce trouble, pour les enfants comme pour les plus grands.

« Information pour les parents : Nicolas et ses amis illustrent le combat que doivent livrer les enfants souffrant de divers types de TDAH et les victoires qu’ils peuvent en retirer. L’histoire de chaque personnage souligne l’importance d’un diagnostic et d’un traitement précoces pour donner à l’enfant les meilleures chances possible de se prendre en main et d’être heureux. »

Enfin…

A la fin, on y retrouve un apport théorique complet sur les critères diagnostics. Les signes pouvant faire appel à un tda/h…

Empathie et autisme

Empathie et autisme : une question subtile, un enjeu important

Un article de B. Gepner, psychiatre et pédopsychiatre à Marseille, et de C. Tardif, psychologue et professeur et directrice du Master de psychologie clinique du développement à l’université d’Aix-Marseille.

Ce texte traite de l’empathie chez les sujets autistes, un concept clé dans la compréhension de l’autisme. Car si ces personnes peuvent éviter les relations sociales, elles ne sont pas moins sensibles aux états émotionnels d’autrui. Au contraire, elles présentent souvent une hyperémotivité : les émotions les submergent.

Ainsi, l’empathie est cette faculté à saisir les états d’âme mais aussi à cerner et comprendre les comportements d’autrui. D’où son importance et, en son dysfonctionnement, les répercussions socio-émotionnelles qui en découlent.

Trisomie 21 : comment accompagner les apprentissages ?

Cet article du magazine Déclic est un support très intéressant pour les parents comme les accompagnants d’enfants trisomiques. Car souvent, on est dans le flou : quand progressera-t-il ? Apprendra-t-il à lire ? Comment le guider au mieux dans les apprentissages?

Ainsi, vous trouverez quelques outils et témoignages…

Alzheimer : l’INSERM recommande la prise en charge adaptée au domicile

Une récente étude de l’Inserm démontre les bienfaits d’une nouvelle approche thérapeutique : la « thérapie occupationnelle ».

Cette thérapie consiste à stimuler certaines activités de personnes malades ou à maintenir leur autonomie de manière sécurisée et efficace tout en tenant compte de leurs habitudes de vie et de leur environnement. Basée sur l’intervention d’ergothérapeutes, de psychomotriciens et d’assistants de soins en gérontologie, la prise en charge a lieu à domicile sur prescription médicale.

Les bienfaits sont pluriels :
  • Moins de troubles du comportement,
  • Diminution du temps d’occupation par les aidants familiaux diminuant ainsi la charge émotionnelle,
  • Stabilisation des performances cognitives ainsi que de l’autonomie fonctionnelle sur un temps variable.

Les effets seraient ainsi à meilleure portée sur les patients atteints de la maladie d’Alzheimer au stade précoce. Ralentissant ainsi le développement de la maldie et offrant un mieux-être, une meilleure qualité de vie.