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Trisomie 21 : comment accompagner les apprentissages ?

Cet article du magazine Déclic est un support très intéressant pour les parents comme les accompagnants d’enfants trisomiques. Car souvent, on est dans le flou : quand progressera-t-il ? Apprendra-t-il à lire ? Comment le guider au mieux dans les apprentissages?

Ainsi, vous trouverez quelques outils et témoignages…

Alzheimer : l’INSERM recommande la prise en charge adaptée au domicile

Une récente étude de l’Inserm démontre les bienfaits d’une nouvelle approche thérapeutique : la « thérapie occupationnelle ».

Cette thérapie consiste à stimuler certaines activités de personnes malades ou à maintenir leur autonomie de manière sécurisée et efficace tout en tenant compte de leurs habitudes de vie et de leur environnement. Basée sur l’intervention d’ergothérapeutes, de psychomotriciens et d’assistants de soins en gérontologie, la prise en charge a lieu à domicile sur prescription médicale.

Les bienfaits sont pluriels :
  • Moins de troubles du comportement,
  • Diminution du temps d’occupation par les aidants familiaux diminuant ainsi la charge émotionnelle,
  • Stabilisation des performances cognitives ainsi que de l’autonomie fonctionnelle sur un temps variable.

Les effets seraient ainsi à meilleure portée sur les patients atteints de la maladie d’Alzheimer au stade précoce. Ralentissant ainsi le développement de la maldie et offrant un mieux-être, une meilleure qualité de vie.

Accompagner les victimes de violences sexuelles

L’apport de la psychomotricité

Les personnes victimes de violences sexuelles nécessitent généralement un suivi psychologique et psychiatrique. Et la place du corps dans tout ça ? Pour une problématique essentiellement corporelle suite à des sévices de violences sexuelles, une prise en charge en psychomotricité peut être tout à fait préconisée et complémentaire…

Dans cet article, deux psychomotriciennes exposent le travail d’accompagnement et de redécouverte corporelle. Un accompagnement où se mêlent les notions de toucher, de mémoire du corps, d’auto-massages… Ou encore, respiration, relaxation, chant, travail sur l’image du corps, sur les émotions…

Ainsi, le soin en psychomotricité cherchera à réharmoniser le vécu psycho-corporel pour reprendre  confiance en soi, retrouver du plaisir à être et continuer à avancer.

Merci Lara pour ces interviews.

Dossier : Peut-on aider son enfant à marcher ?

On entend souvent de nombreux « conseils » pour aider l’enfant à « marcher plus vite ». D’une part, pourquoi vouloir à tout prix que l’enfant marche plus tôt, pourquoi ne pas le laisser évoluer à son rythme? Les parents ont cet engouement normal à voir évoluer leur petit. Et aussi paradoxal que ça peut paraître, on ne veut pas les voir grandir !

La marche est cette étape cruciale où le petit homme franchit un pas vers l’autonomie. Les parents cherchent souvent à guider leur enfant dans cette étape. Or, quoi que l’on fasse pour l’accompagner, c’est à l’enfant seul de trouver son propre équilibre pour oser se lancer !

Alors, quel est le bon positionnement des parents?

Cet article rappelle les fondements de base : entre motricité libre et les aménagements de l’espace. Mais aussi en lui permettant de marcher le plus possible pieds nus, l’enfant aura les meilleures conditions pour ressentir dans diverses expérimentations ses appuis, son axe, son équilibre.

Monique Busquet, psychomotricienne, rappelle l’inutilité de certains objets vendus en grande surface. Tout comme le danger du youpala…

Focus sur le danger du youpala

En effet, l’utilisation prolongée du youpala ou « trotteur » (à ne pas confondre avec un « porteur » ou « pousseur ») peut provoquer divers désagréments. Si cet objet a été supprimé de la vente au Canada car il favorise les risques d’accidents domestiques, le youpala peut aussi amener à divers troubles psychomoteurs.  Pour connaître plus de détails sur les effets néfastes du youpala, je vous invite à lire cet article d’une maman psychomotricienne. Elle l’explique très bien, cet objet présente de tels risques que si vous tenez à l’utiliser, faites-le avec parcimonie.

En clair, évitez d’installer trop longtemps votre bébé dans un objet qui limite ses explorations. Tout son développement se construisant petit à petit sur la base de son développement neuro-moteur et de ses éprouvés sensoriels. Vous pouvez ainsi proposer ce qu’on appelle la motricité libre.

Qu’est-ce que la motricité libre ?

La motricité libre consiste à laisser l’enfant libre de ses mouvements afin de lui permettre d’explorer son corps et de se développer en toute confiance.

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Source

Permettre d’expérimenter en toute sécurité, dans un espace adapté. Le parent ou l’accompagnant veille à la sûreté du lieu et reste proche de l’enfant, observe son niveau de développement pour interagir avec lui de manière adaptée, en fonction de ses capacités. Cette approche implique qu’il ne faut par exemple pas asseoir un bébé tant que son développement ne lui permet pas de se mettre en position assise seul.

Mais aussi, comme indiqué précédemment, de porter attention aux divers articles vendus dans le commerce : transat, cocon, objets où l’enfant est « suspendu », accroché… Objets parfois attrayants ou encore pratiques, mais dans lesquels l’enfant n’est pas totalement libre de ses mouvements. Ainsi, il ne peut pas expérimenter le retournement, il ne peut pas découvrir ses stratégies d’évolution motrice ni explorer son environnement.

Plus tard, lorsque l’enfant commence à expérimenter la verticalité, il lui faut encore du temps et de la confiance pour oser se lâcher. Certains enfants peuvent mettre plus de temps que d’autres. Par ailleurs, à ce moment-là, veillez à ne pas tenir l’enfant par le bras. Cette position, inconfortable pour l’enfant, le déséquilibre plus qu’il ne l’aide à maîtriser ses appuis.

Plus de détails sur le site d’Emmi Pikler qui a fondé la pratique de la motricité libre.

Pour aller plus loin…

Si vous souhaitez suivre et accompagner chaque étape du développement moteur de votre enfant, vous pouvez vous référer au livre De la naissance aux premiers pas – de Michèle Forestier. Cette kinésithérapeute n’hésite pas à expliquer dans la bienveillance le déroulement du développement psychomoteur et propose quelques jeux pour accompagner son enfant.

Aussi, l’ouvrage Accompagner l’éveil psychomoteur de bébé est écrit par deux psychomotriciennes, C. Rault et P. Pavy. En se plaçant à la fois du point du vue de bébé et de celui des parents, le lecteur comprend mieux les étapes si fascinantes du développement psychomoteur de bébé. De plus, très bien illustré et accessible à tous.

Conclusion

Le mot d’ordre est de respecter le rythme de l’enfant. A quoi bon vouloir l’aider à marcher plus rapidement? C’est certain, en tant que parents, vous pouvez guider votre enfant dans son développement en lui proposant un espace d’explorations aménagé. Un tapis ni trop mou ni trop dur, des jouets pour attiser sa curiosité et des jeux d’interactions avec votre enfant. Le tout lui permettant d’améliorer sa connaissance de soi et de son environnement.  Surtout, ne pas lui imposer des positions dans lesquelles il ne peut pas s’échapper, espace où il ne pourrait explorer. Favorisez les jeux adaptés à son stade de développement.

Surtout, amusez-vous ! Prenez plaisir à observer votre petit qui évolue un peu plus chaque jour, à son rythme. Dans la norme, l’enfant a ses jusqu’à 18 mois pour acquérir la marche. Au-delà, on peut suspecter un retard.

Suspicion de retard

Si vous remarquez certaines difficultés chez votre enfant cela peut signer un retard de développement psychomoteur. N’hésitez pas à en parler à votre pédiatre et à vous faire accompagner par un professionnel adapté. Quelques observations comme listées par Michèle Forestier ici:

  • Hypotonie : le bébé est « tout mou », semble ne pas avoir de force, ne tient pas bien sa tête ou son dos, ou (et) il est très (trop) calme
  • Hypertonie : le bébé est « raide », ses muscles sont « durs ».
  • Agitation excessive : posé sur le tapis, le bébé est toujours en mouvement, ou alors il veut toujours sauter sur ses jambes lorsqu’il est dans vos bras.
  • Il a un torticolis, la tête est toujours tournée du même côté, elle est parfois déformée et plate.
  • Il reste bloqué assis sur le tapis
  • Il se déplace sur les fesses
  • Il est sur le point de marcher mais ne « veut » pas lâcher la main de l’adulte
  • Il tombe et ne sait pas se protéger
  • Il est « en retard »
  • Il marche sur la pointe des pieds

Un kinésithérapeute ou un psychomotricien pourra vous guider dans le repérage des difficultés (et capacités!) puis apporter un aménagement et un suivi adapté.

Si besoin de plus de renseignements, vous pouvez me contacter au 06.19.72.80.16 ou sur anais.madrennes@psychomot-marseille.fr

Anaïs Madrennes


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Des fiches gratuites pour expliquer la santé

Ce site regorge de fiches à télécharger gratuitement pour aider une personne à se préparer à un rendez-vous médical. Sous forme de BD et avec des mots simples, les dessins permettent de mieux appréhender l’examen médical.

Enfin, le dispositif est adapté à tout handicap comme aux enfants ou toute personne qui souhaite mieux comprendre les soins. Les professionnels de la santé peuvent aussi l’utiliser afin de mieux guider leurs patients.

10 clés pour mieux comprendre la maladie de Parkinson

Une synthèse des difficultés retrouvées dans la maladie de Parkinson et quelques conseils pour mieux vivre avec.

On pourrait y rajouter un accompagnement en psychomotricité sur les mouvements, la raideur et sur les émotions…

Le travail sur le contrôle postural, l’équilibre statique et dynamique, l’organisation de la marche, la préhension, les transferts, les coordinations permet, en variant autant que possible les expériences sensori-motrices, de maintenir les fonctions psychomotrices et favoriser la récupération motrice.

Il faut, d’autre part, restaurer le mouvement et donner la possibilité de maîtriser son corps, de penser ses gestes pour améliorer leur efficacité et leur harmonie, de parfaire son équilibre, d’élaborer une image de son corps en mouvement.

Enfin, le travail sur les sensations et les perceptions permet la prise de conscience des attitudes corporelles et de réapprendre à ressentir son corps, à vérifier le positionnement de ses membres et à réajuster sa posture.

Extrait de l’article Psychomotricité et maladie de Parkinson évoluée sur Handicapinfos